Actualités

Cette année encore, la Fédération va procéder à la pose de filets pour les amphibiens le long des routes pour éviter de potentiels écrasements. On vous explique pourquoi.

Le cycle de vie des amphibiens

Le cycle de vie des amphibiens se caractérise par une phase terrestre et une phase aquatique. Les adultes commencent leur vie active au retour d’un temps doux, à la fin de l’hiver ou au début du printemps. Ils vont alors quitter leur lieu d’hibernation (milieu forestier) pour aller se reproduire dans un point d’eau. C’est là qu’a lieu la fécondation. Interne chez les urodèles (triton et salamandre) et externe chez les anoures (grenouille et crapaud), elle se solde par la ponte d’œufs (ou de larves pour les salamandres). Les œufs vont éclore, donnant des larves strictement aquatiques pendant plusieurs mois. S’ensuit l’étape de la métamorphose, qui permet une transition entre la phase aquatique et la phase terrestre. Elle se manifeste par de profonds bouleversements physiologiques et physiques (apparition de poumons au détriment de branchies, développement de pattes pour les grenouilles…). Les juvéniles vont alors rejoindre le milieu terrestre et poursuivre leur développement.

Les chances de survies sont limitées

C’est dans ce cycle de vie que s’inscrit la problématique d’écrasement des amphibiens. En effet, les routes sont souvent positionnées entre un site d’hibernation et un lieu de reproduction, par exemple entre un boisement et un étang. Les individus traversent en masse et se font tuer ce qui peut avoir un impact sur la population en elle-même car ce sont les individus reproducteurs qui sont tués. Une étude a estimé qu’avec un trafic de 26 véhicules par heure, la chance de survie de crapauds essayant de traverser est proche de 0.

 

La Fédération agit

C’est donc dans ce cadre que des filets anti-écrasements sont mis en place. C’est un dispositif composé d’un filet tendu sur plusieurs mètres et lesté au sol, empêchant tout individu de traverser. Associé à ce premier système, des seaux enterrés dans le sol tous les 10 mètres qui permettent de recueillir les individus se heurtant aux filets. La migration ayant majoritairement lieu la nuit, les bénévoles effectuent des ramassages chaque matin. Ils les transfèrent dans un autre seau en prenant garde aux consignes sanitaires, les identifient et les mettent de l’autre côté de la route. L’année dernière, la Fédération Départementale de Chasseurs du Jura a mis en place 800 mètres de filet, divisés sur 2 secteurs, Vincent-Froideville et Desnes/Commenailles. C’est au total 19 bénévoles et salariés de la FDCJ qui se sont relayés, permettant de faire traverser 6841 amphibiens.

 

Cette année, le projet de filets est reconduit sur le secteur de Vincent-Froideville et sur un secteur entre Desnes et Relans. Nous cherchons des volontaires pour l’installation mais également pour faire traverser les amphibiens.

 

Si vous souhaitez participez, vous pouvez contacter Clémence Maitre : 03 84 85 16 50 |clemence.maitre@chasseurdujura.com